RENCONTRE TALON-YAYI : L’He Abdoulaye Gounou préconise de faire table rase du passé

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La rencontre entre le président Patrice Talon et son prédécesseur Boni Yayi, qui a eu lieu le mercredi 22 septembre 2021, continue de susciter des réactions de part et d’autre. En effet, le député Abdoulaye Gounou s’est également prononcé sur cette rencontre inédite de ces deux chefs d’Etats béninois.

Au détour d’une interview accordée au quotidien béninois « Matin Libre », l’élu du peuple a clairement donné sa position de ce qu’il attend de cette rencontre et a proposé des pistes de solutions pour la décrispation du climat socio-politique au Bénin. Pour lui, il faut essentiellement faire table rase du passé afin de conjurer la crise sociopolitique que traverse le pays. « Pour moi, il vaut mieux faire table rase du passé et que les acteurs repartent sur de nouvelles bases pour délivrer le peuple. On ne va pas passer toute notre vie à crier Yayi-Talon, Cela ne sert à rien, il faut arrêter ça », a-t-il fait savoir. A l’en croire, il faut que cette rencontre soit sérieusement sincère et surtout que le président Boni Yayi soit humble et qu’il adopte les comportements d’un sage. « Faire table rase du passé, c’est cela qui a commencé : leur rapprochement. Il faut un rapprochement sincère, la sincérité de part et d’autre, mais que Yayi soit beaucoup plus humble, qu’il ait la démarche d’un sage, d’un ancien président, d’une dépositaire, d’une icône politique. On a vu Kérékou dans ce pays, on a vu comment Kérékou a évolué. Il a fait ses dix ans, qu’il laisse Talon gouverner. Talon après ses dix ans va partir, et un autre va venir gouverner », a-t-il laissé entendre au micro de ‘’Matin Libre’’, avant d’ajouter que « On peut même convoquer une conférence nationale, je ne dirai pas dialogue politique, de retrouvailles sociales ; qu’on se retrouve entre nous et se parler. Talon a déjà son second mandat, qu’il dirige son second mandat jusqu’au bout. Et Talon l’a dit ouvertement partout que lui ne fera rien pour accompagner les partis de la mouvance ; qu’il ne fera rien non plus pour combattre les partis de l’opposition, que chacun n’a qu’à travailler sur le terrain. Il a dit ça après sa réélection. Donc, moi je crois que c’est un bon début ».

Par ailleurs, l’honorable Abdoulaye Gounou, pense que l’amnistie ne doit pas être le premier mécanisme pour la libération des prisonniers politiques et des exilés. Selon lui, ceux qui ont de mailles avec la justice peuvent recouvrir leur liberté à travers une grâce présidentielle. « Pour ceux qui sont en prison ou ceux qui sont à l’extérieur et qui ont maille à partir avec la justice, je pense que le mécanisme approprié c’est la grâce présidentielle ; c’est-à-dire, on les juge et on les gracie tous. On les juge pour leur dire ce que vous avez posé comme acte, ce n’est pas bon mais la société pardonne. Là, chacun au nom de la grâce présidentielle revient et vit sa vie ici calmement. Ce sera l’étape 1. S’ils font preuve de bons comportements, une loi (Amnistie Ndlr) peut suivre. Pourquoi vous voulez qu’on aille tout de suite à une loi ? Dans tous les pays, c’est comme ça », pense-t-il. Car, pour lui, « C’est par gradation, qu’on peut trouver un moyen pour emmener les Komi Koutché, Djènontin, tout le monde. J’ai toujours plaidé pour une balle à terre. Maintenant, si vous restez là à dire Amnistie, Amnistie va venir quand ? Il faut d’abord une grâce présidentielle, s’asseoir pour se parler. Koovi est rentré, qu’est-ce qui s’est passé ? Lui-même a été condamné ! Une certaine courtoisie envers le président Talon, après tout c’est lui le président de la République, le chef de l’Etat. Moi, je suis pour une certaine loyauté ».

Daniel KOUAGOU

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