Le renvoi de l’ambassadeur français du sol malien n’a pas laissé indifférent des personnalités de ce pays. A travers des publications sur leurs comptes Twitter, quelques officiels français notamment des candidats à la présidentielle prochaine ont exprimé leur ras-le-bol au gouvernement malien qui, pensent-ils, n’est pas reconnaissant des efforts de la France pour faire reculer le djihadisme dans ce pays du Sahel. À en croire le candidat Eric Zemmour, la France se bat au quotidien en sacrifiant ses soldats pour expulser les djihadistes du Mali mais au même moment, ce pays se permet de renvoyer leur ambassadeur. « Toute la politique africaine de la France est à repenser », pense-t-il. Marine Le Pen abonde dans le même sens en traitant les militaires maliens d’incapables de protéger leur pays. A travers des paroles politiques, l’adversaire d’Emmanuel Macron à la présidentielle prochaine, rassure qu’elle s’attellera à faire respecter l’armée française, une fois élue.
Jean-Luc Mélenchon pense de son côté, qu’il est temps pour la France de revenir au réel et de vider l’abcès avec le pouvoir malien actuel, « avant que les sacrifices et nos morts au Mali n’aient été rendus vains ». Il invite à cet effet, que l’Assemblée Nationale soit saisie afin qu’un plan d’actions soit trouvé.
La réaction de Nicolas Dupont-Aignan semble beaucoup plus radicale. En réponse au traitement infligé à leur diplomate au Mali, le candidat propose, « la suspension de tout visa pour de nouvelles entrées de maliens sur le sol français ; l’expulsion manu militari des maliens clandestins résidant en France et la révision de notre dispositif militaire au Sahel ».
Samira ZAKARI
