CHERTÉ DE LA VIE ET MESURES DU GOUVERNEMENT : Les populations du 1er arrondissement de Parakou éclairées

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Les populations du premier arrondissement de la ville de Parakou sont désormais mieux informées des causes de la cherté de la vie au Bénin et des mesures d’atténuation prises par le gouvernement. Elles ont été éclairées par le Deuxième Adjoint au Maire (Dam) Moustapha Orou Gankou et le directeur départemental Borgou-Alibori de la Soneb Char-Habilou Mama, à travers une séance qui a eu lieu le mardi 24 mai 2022 à la salle de réunion de l’arrondissement.

À en croire l’autorité municipale, cette rencontre intervient après celle du gouvernement avec les populations à la mairie de Parakou. Elle vise à poursuivre le travail entamé pour une bonne compréhension à tous les niveaux.

Ainsi, dans un discours clair et limpide, le Dam et le directeur de la Soneb ont expliqué aux participants, les causes de la cherté de la vie et les mesures d’accompagnement prises par le gouvernement pour atténuer l’effet de la crise.

Ce qu’il faut retenir

Pour Moustapha Orou Gankou, trois raisons principales expliquent la cherté de la vie. « Nous avons dans un premier temps la pandémie du coronavirus qui n’a épargné aucun secteur. Face à cette crise, plusieurs grandes entreprises et usines étaient obligées de fermer leurs portes. Nous avons ensuite le problème du terrorisme dans la sous-région dont les effets se font sentir et enfin la guerre ukraino-russe. Avec cette guerre, les usines qui fournissent les produits de grande consommation comme le gaz, le gasoil tournent au ralenti. Il était important qu’on explique tout cela à la population pour qu’elle sache d’où tout est parti », a laissé entendre l’autorité.

Face à cette crise, le gouvernement conscient des difficultés de ses concitoyens à joindre les deux bouts a pris des mesures d’atténuation. Selon le directeur Char-Habilou Mama, le gouvernement a subventionné à hauteur de 80 milliards, les produits de grande nécessité. « La réduction de la Tva à hauteur de 80% sur le riz, l’exonération du blé et de l’huile de la Tva. On a aussi le soutien aux producteurs locaux, la subvention du prix des intrants agricoles afin d’accroître la production et bien d’autres », a-t-il expliqué.

Les participants ont suivi avec attention les interventions des autorités et ont salué cette démarche. L’occasion leur a été ensuite donnée de poser des questions sur les points d’ombres et de faire des propositions à l’État central.

Les suggestions des populations

À en croire Basile Gbolin un citoyen, « cette séance nous a permis de comprendre que cette cherté n’est pas venue par hasard, les sources sont connues. Aussi, la séance nous a permis de comprendre comment le gouvernement s’efforce pour soutenir la population en subventionnant certains produits de consommation première. Mais nous avons prodigué également des conseils au gouvernement. Vous n’êtes pas sans savoir que la rupture nous a demandé de serrer les ceintures depuis un certain moment, ce que nous avons fait. Et comme les ceintures ne peuvent pas être éternellement serrées, il va falloir que les contrôleurs des prix aillent sur le terrain pour voir si les décisions du gouvernement sont respectées par les commerçants ».

Des propositions allant dans le sens de la création des usines pour la transformation des produits locaux tels que le manioc en farine, et l’huile d’arachide ont été également faites par les populations.

Il faut noter que la tournée d’information des autorités municipales se poursuit ce jour dans le 2ème arrondissement.

Samira ZAKARI

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