CHRONIQUE DES US ET COUTUMES : Les tresses de la beauté noire

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CHRONIQUE DES US ET COUTUMES

Les tresses de la beauté noire

Quand on dit que l’Afrique est le continent le plus riche au monde, cela a l’air d’une affirmation gratuite. Mais au delà de son sous-sol qui est un accident géologique puisque regorgeant de toutes sortes de ressources minières, ce continent présente également de nobles richesses humaines et touristiques. Et parlant de richesses humaines, la femme africaine debout, est une merveilleuse créature. Merveilleuse, en ce qu’elle présente un attrait physique qui ne laisse aucune race d’homme insensible. D’ailleurs, nos jeunes filles ont été les étrennes de bon nombre de colons qui n’arrivaient pas à contrôler leur pulsion sexuelle face à ces créatures qui les soirs du retour du marigot en groupe avec leur jarre d’eau ou calebasse sur leurs têtes fredonnant de leur voix suaves des riches mélodies inspirées par la nature, laissaient confondre leur beauté de filles d’Eve avec celle de l’univers à l’état pur.

Elles ne prêtaient guère attention aux sensuelles pommes fixées par dame nature à leur poitrine au teint d’Ebène, des pommes à bout pointu qui adoucissaient sous les arbres, au bord des cours d’eau comme dans nos cabanes en terre, la rage du colon qui de sa verge battait les hommes pour les contraindre à une civilisation barbare.

Dans leur ingéniosité, ces véritables filles d’Eve ont su inventer des tresses qui en ajoutaient à leur beauté angélique. Qu’elle s’appelle Amina, Ablawa, Baké, Dossi ou Shola ; ses tresses naturelles sous formes de beignet ou alignées comme de jeunes arbres de nos forêts, la rendaient si tendre et différente de ses sœurs d’ailleurs. De même, lorsque ses cheveux sont nattés, ils laissent transparaître son crâne à travers des rayures bien appliquées ne réclamant que les doigts habiles de son amoureux pour sillonner dans le silence de la nuit ces raies semblables à des sentiers qui conduisent vers les sources du bonheur.
Ces tresses propres aux filles africaines et adaptées à leurs cheveux sont de véritables chefs-d’œuvre qui méritent d’être perpétués.

Mais aujourd’hui, nos filles africaines veulent avoir des têtes brésiliennes, américaines ou indiennes sous l’effet de la mondialisation. Alors, elles se forcent à transformer leur apparence par le port de perruques ou des coiffures faites de mèches importées tout en comblant leur tête de ces ordures vendues très chères. Elles se croient ainsi belles, ignorant qu’elles ne présentent que l’aspect d’un zombie.

Certes, nous ne pouvons plus nous soustraire de la marche du monde qui désormais est un village planétaire. Cependant, nous pouvons quand-même adapter ce que les autres nous apportent à nos réalités pour davantage valoriser nos richesses sans pour autant chercher à ressembler aux autres.

Alors, chaque fille africaine doit savoir que plus elle se tresse naturelle, plus elle est belle et plus elle s’impose au reste du monde.

Edouard ADODE

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