DECEDE LORS D’UNE PATROUILLE A DJIDJA
Ziad Baba Daouda a reçu les hommages de la Police Républicaine
Le Dgpr Hounnonkpe et le Ddpr Anato
Elle a encore frappé dans le rang de ceux qui assurent la sécurité et la protection des populations au péril de leur vie. Elle a encore arraché un père, un fils, un cousin, un oncle, un collègue, laissant une épouse, un fils, une famille, une Nation dans le désespoir et l’amertume. Oui la mort, l’imbécile a encore enlevé un être cher. Le policier républicain Ziad Baba Daouda a rejoint le père céleste au petit matin du mardi 13 novembre dernier. C’était lors d’un accident avec le véhicule de patrouille de la Police Républicaine, survenu à Monsourou dans la commune de Djidja, département du Zou. La 38ème promotion de l’ex Police Nationale a une fois de plus perdu un de ces braves éléments.
C’est la direction départementale de la Police Républicaine du Borgou qui a servi de cadre à la présentation des hommages de la Police Républicaine au feu Ziad Baba Daouda. Le Directeur Général de la Police Républicaine Nazaire Hounnonkpè, le Directeur Départemental de la Police Républicaine du Borgou, Pacôme Anato, le représentant du Directeur Départemental de la Police Républicaine du Zou, Augustin Kouapoua, le deuxième adjoint au maire de Parakou, Boni Douarou, les chefs d’arrondissement, les représentants des différents corps de l’armée, les élus locaux, les parents et amis du défunt, ont fait le déplacement ce mercredi 14 novembre pour rendre un vibrant hommage au feu Ziad Baba Daouda.
Au cours de cette cérémonie, le sous brigadier de la Police Républicaine, Raphaël Awokou, représentant de la promotion du défunt, c’est vraiment douloureux et pénible de perdre un collègue cher surtout dans cette circonstance. « Ça m’a l’air d’une traditionnelle comédie mais nous devons sacrifier à la tradition », a-t-il fait savoir. Il a dit son adieu à un homme de caractère courtois et généreux avec un esprit doué de qualité professionnelle et d’un sens exceptionnel de responsabilité.
Bah-Lema Kassoumou, représentant la famille du défunt, a exprimé sa gratitude à l’endroit de la Police Républicaine pour cette cérémonie de présentation d’un hommage mérité à leur fils.
Quand au représentant du Ddpr du Zou, Augustin Kouapoua, feu Ziad Baba Daouda a fait le sacrifice suprême. « Tu t’es sacrifié pour sauver d’autres. Tu es mort en mission commandée. La Nation tout entière t’en sera reconnaissante. », a-t-il indiqué en retraçant tout le parcours professionnel de l’illustre disparu. « Chers collègues, mortels que nous sommes, nous devons nous résoudre à retenir que seul le créateur a le pouvoir de vie et de mort sur les humains. Nous devons donc nous réarmer moralement pour poursuivre la noble mission républicaine dont nous sommes investis quotidiennement… », a-t-il lancé pour finir.
Les larmes aux yeux, Nazaire Hounnonkpè, Directeur général de la Police Républicaine, a avec beaucoup de frissons et d’une voix tremblante, exprimé toutes les condoléances de la Police Républicaine à la famille du défunt. « Pourquoi mourir à cet âge ?…Pourquoi Dieu a voulu que Ziad abandonne ce métier qu’il a choisi avec amour et pour lequel il se donne avec bravoure ? La réponse, seul l’Eternel l’a détient. », s’est-il interrogé en précisant que Ziad a démontré à travers son court séjour sur la terre qu’il faut se rendre utile. « Ziad, tu n’es pas mort. Il n’y a qu’une certaine métamorphose qui s’est opérée dans ta vie. Ton âme s’est séparée de la chair qui doit retourner à la poussière… », a-t-il fait remarquer en appelant famille et amis à sécher les larmes car Ziad a été un excellent policier.
Orphelin de père et mère, Ziad Baba Daouda a été affecté à l’unité spéciale de surveillance des frontières de Monsourou. Il a été désigné pour renforcer le commissariat de l’arrondissement de Sèto pour instaurer le calme vu les nombreux braquages enregistrés dans cette zone. Discipliné et rompu à la tâche Ziad a beaucoup œuvré à la tranquillité et la sécurité des personnes et des biens de son pays.
Le recueillement, la minute de silence et le retrait du corps ont mis un terme à la cérémonie. Son corps repose désormais au cimetière musulman de Parakou.
Wahabou ISSIFOU
