FIXATION À 1000F DU PRIX DE PASSAGE AU PÉAGE DE TIGNINTI À NATITINGOU : L’He Kamel Ouassagari dénonce une injustice

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Mille francs cfa, c’est la somme à payer par les conducteurs de véhicules légers pour traverser le poste de péage de Tigninti dans la commune de Natitingou mis en service le 13 mars 2023. Une tarification un peu trop élevée comparée à celle des autres péages du pays comme à Ekpè 300 Fcfa ou encore Granp-Popo 400 Fcfa.

Une situation qui crée des mécontentements dans le rang des populations et ne laisse pas indifférent l’honorable Kamel Ouassagari du parti Les Démocrates (Ld). En tant que représentant du peuple, le député a confronté le ministre des infrastructures routières et des transports à cette situation. C’était à travers des questions orales adressées au gouvernement lors de la session du mercredi 21 juin 2023.

Tout d’abord, le parlementaire a déploré le prix des péages au Bénin qui selon lui, sont en général élevés comparativement aux pays de la sous-région. « Au Bénin, tous les acteurs sont unanimes sur le fait que les frais de péage sont élevés comparativement aux pays qui nous entourent. Le président de la République lui même l’a reconnu à l’arrivée de son homologue nigérien Mouhamed Bazoum au Bénin et a promis leur réduction », a-t-il fait constater devant ses collègues députés et le ministre des infrastructures routières. A l’en croire, le poste de péage de Tigninti a été érigé sans associer les populations à la base. De même dit-il, les frais de passage ont été fixés sans impliquer les différentes associations de conducteurs de taxi et camions gros porteurs.

Une nouvelle injustice subie par les populations du septentrion

Selon le député, les départements du Nord-Bénin en général et celui de l’Atacora en particulier font partie des enfants pauvres du Bénin en matière d’infrastructures et ceci malgré la contribution de ces populations à l’économie nationale. Pour le parlementaire, le nouveau poste de péage érigé à Tigninti et les tarifs de passage fixés sont de nouvelles preuves de l’injustice subie par les populations du Nord en général depuis l’avènement du gouvernement de la rupture. « Imaginez, de Cotonou à Dassa 201 km en aller et retour, l’usager ne paye rien. Au même moment, Parakou à Nikki 110 km, l’usager paye 3000fcfa. Par exemple au Niger ou au Burkina, c’est à l’entrée que l’usager dit sa destination finale et c’est en fonction de ça que lui est notifié ce qu’il a à payer. Normalement, lorsque vous prenez le tronçon Cotonou-Natitingou, les frais de péage devraient être fixés en fonction de la distance que vous parcourez et ceci devait être fait ainsi partout sur nos routes », a-t-il fait savoir avant de préciser que le Bénin est un et indivisible.

Plus loin dans sa dénonciation, l’élu a fait constater qu’au moment où les frais de péage dans la partie septentrionale sont élevés, les gros investissements se font dans une partie du pays et l’autre laissée pour compte. Dans le domaine des infrastructures routières, l’honorable Kamel Ouassagari souligne, « à part la réhabilitation d’une partie de la route inter-état Cotonou-Malanville qui en réalité est faite pour desservir les pays de l’hinterland, il n’y a eu que le bitumage de la route Natitingou-Boukoumbé longue d’environ 50 km dans le septentrion et dont le financement était bouclé par le régime défunt. De grosses communes telles que Kèrou, Kouandé, Sinendé ou encore Karimama restent enclavées malgré leur forte production cotonnière et vivrière. Cependant, des centaines de routes ont été construites dans une partie du pays reliant des communes, des arrondissements et même des campagnes sans y poser un point de péage ».

Kamel Ouassagari pense que des industries sont créées dans la partie méridionale pour transformer les matières premières telles que le soja, le karité produites dans le septentrion.

Des injustices qui n’ont rien d’une gestion équitable du pays pense le parlementaire.

Samira ZAKARI

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