Les béninois iront aux urnes en janvier 2023 dans le cadre des élections législatives pour élire leurs représentants au parlement. Les préparatifs vont bon train au niveau de chaque structure en charge de l’organisation de cette échéance électorale. Dans cette dynamique, l’Agence Nationale d’Identification des Personnes (Anip) a lancé une nouvelle phase d’enrôlement au Recensement Administratif à Vocation d’Identification de la Population (Ravip) en vue d’établir la Liste Electorale Informatisée (Lei) destinée pour ces élections. Cependant, l’opposition lève déjà la voix et émet des doutes sur le processus de la confection de cette liste notamment sur sa crédibilité et sa fiabilité.
Selon le chef de fil de l’opposition Paul Hounkpè, le processus de la confection de la Lei n’a pas été confié à une équipe technique comme convenu. « Nous avons dit au niveau de la réalisation de la liste électorale, ce serait purement une structure technique qui sera chargée de son élaboration. Ou bien je mens ? Comment on a recruté ceux qui sont déversés sur le terrain pour la réalisation de cette liste ? », s’est-il interrogé dans son intervention lors de l’installation du mouvement national de la jeunesse Fcbe le samedi 19 mars 2022 à Parakou. A en croire le Secrétaire Exécutif National (Sen) du parti Forces Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe), le processus de la confection de la Lei devrait être neutre. « Bon, je m’attendais à un recrutement neutre comme on le fait par internet et que vous serez pris en compte. Vous êtes dedans ? Donc politique là c’est encore technique et technique c’est encore politique », s’est-il inquiété devant la jeunesse de sa formation politique. Néanmoins, il a invité ses militants à sortir massivement pour être enrôlés afin d’être sur la liste électorale pour ne pas tomber dans les pièges du passé.
Wilfried AGNINNIN