La commune de Parakou a été le point de chute du journaliste Barnabas Orou Kouman et son équipe pour le compte du Bénin Daabaaru Tour initié pour aller à la rencontre des populations à la base. Ainsi, il a échangé avec le maire de cette ville qui s’est confié à cœur ouvert sur les réalisations du gouvernement dont bénéficie sa commune sans oublier les potentialités dont elle dispose et surtout les attentes des populations.
Samira ZAKARI
Parakou, capitale du Nord Bénin et troisième ville à statut particulier du Bénin, regorge assez de potentialités qui font sa force. Selon l’autorité communale Inoussa Zimé Chabi, « Parakou, c’est une ville économique et de commerce. Et Parakou, c’était la ville dans laquelle les trains s’arrêtaient lorsqu’ils quittaient Cotonou. Au niveau touristique également, vous n’êtes pas sans savoir que Parakou est un royaume et le plus grand à part Nikki. Ainsi, vous comprenez qu’elle regorge assez d’atouts touristiques en dehors de notre musée. Aussi, pour qui veut voir la danse tèkè, Parakou est une référence au Bénin ». Il ajoute par la suite que Parakou est une ville cosmopolite où toutes les ethnies cohabitent. Ainsi, à l’arrivée du chef de l’État Patrice Talon, plusieurs actions ont été mises en œuvre par son gouvernement pour révéler davantage cette ville.
Ces actions dont bénéficie la cité des Koburu
À en croire l’autorité municipale, les premières actions du gouvernement dans sa commune ont été orientées vers les infrastructures routières pour donner un sens au dicton « la route du développement passe par le développement de la route ». Ainsi, elle a bénéficié du projet de contournement et de la traversée de la ville qui permet le développement du transport vers les pays de l’hinterland. Elle a aussi dit-il, bénéficié de la première phase du projet asphaltage avec des routes asphaltées dans plusieurs quartiers. « En matière d’eau, Parakou avait assez de problèmes. Ainsi, sous la première mandature du régime en place, nous avons bénéficié d’un grand projet de plusieurs milliards dans le domaine de l’eau et la construction même d’une station de pompage d’eau sans oublier l’extension du réseau pour toute la ville. La première phase est terminée, ce qui nous a permis de réduire les problèmes. La deuxième phase a été lancée », a-t-il renseigné sans oublier le secteur de l’électricité. « Dans le domaine de l’électricité, nous avons en son temps, tout le temps le problème de délestage et il y avait même des zones où les gens faisaient deux jours sans électricité. Aujourd’hui, cela est conjugué au passé. Nous avons aussi la construction d’une centrale photovoltaïque qui permettra à la ville d’avoir de l’énergie en permanence. Dans le cadre de la construction des marchés régionaux, Parakou bénéficie d’un marché moderne à part le marché Arzèkè.
Inoussa Zimé Chabi parle des actions entreprises par son conseil
Installé à l’issue des élections communales de 2020, le conseil municipal de Parakou avec à sa tête le maire Inoussa Zimé Chabi a mis en œuvre plusieurs actions au profit de la commune. « Après les moments d’instabilité qui ont suivi notre installation, on s’est mis au travail avec des actions posées dans plusieurs secteurs, dont l’éducation. Dans plusieurs établissements du primaire comme du secondaire, nous avons construit des salles de classe et offert des mobiliers. Dans le domaine de la santé, plusieurs centres sont bénéficiaires de nos actions. Dans l’assainissement également, la station de traitement des eaux usées a été totalement reprise. C’est sans oublier plusieurs autres travaux pour permettre le drainage des eaux usées. Et aujourd’hui, nous envisageons la construction d’un nouvel hôtel de ville qui va refléter l’image de la capitale du septentrion ».
Parakou espère encore du gouvernement
En dépit des actions déjà mises en œuvre, la ville de Parakou attend encore assez du gouvernement pour son développement. « La plupart des plaintes de nos populations sont liées au problème de routes. Dans nos différents quartiers, difficilement on a accès à nos maisons à cause de la dégradation des rues. L’autre problème est lié à l’électrification, il faudrait que le gouvernement mette en place un projet de densification de l’énergie dans la ville sans oublier l’eau. Si le gouvernement arrive à régler ces trois problèmes, il aurait trouvé de solution à 85% de nos problèmes », a-t-il fait savoir. Par ailleurs, la question du chômage des jeunes n’a pas échappé à l’attention de l’autorité municipale. À l’en croire, le Coteb et l’Ocbn faisaient partie des sociétés qui nourrissaient plus d’un dans la ville de Parakou. Leur dissolution a accru le taux de chômeurs dans la ville. De même, la mise en service du port sec et de l’aéroport permettrait de résorber un tant soit peu le nombre sans cesse croissant des jeunes au chômage.
Le maire a plaidé pour la construction des centres et d’un stade qui permettra de réunir les jeunes autour des distractions saines.
