Depuis le jeudi 28 mai dernier, les préfets des douze départements du Bénin ont démarré le processus d’installation des nouveaux conseils communaux et municipaux issus des dernières élections du 17 mai. Il est prévu par la loi que ces installations soient assorties de l’élection des maires et leurs adjoints de même que les Chefs d’Arrondissements formant ainsi l’exécutif des communes pour les six prochaines années.
Si par endroit le processus est allé comme sur des chapeaux de roues, il est soldé par un échec dans plusieurs communes où on s’y attendait le moins au vue de la majorité absolue déjà obtenue dans les urnes par certains partis politiques.
Dans ces communes, au lieu d’assister au plébiscite des candidats uniques proposés par les parties majoritaires, les populations sont surprises de constater que ces derniers aient de la peine à recueillir la totalité des voix des conseillers élus sur la même liste qu’eux. Et même ailleurs, il est noté la multiplicité des candidatures provenant d’un même parti pour le poste de maire.
Un véritable imbroglio politique qui a laissé perplexes les préfets obligés de reporter ces séances espérant que ces conseillers municipaux et communaux des partis majoritaires parviendront au consensus en leur sein avant les élections qui reprendront dans ces communes afin que cesse le suspens.
Cette situation rocambolesque notée par endroit dans les communes du Bénin frise de l’improvisation au sein des partis politiques ou de l’indiscipline de certains conseillers. Sinon en temps normal, avant les élections municipales et communales, chaque membre de chaque parti doit avoir une idée claire du poste qui lui reviendra après les élections. Ainsi, il ne serait plus question de prétendre à autre chose après le scrutin.
Mais à voir ce qui se passe actuellement, c’est à croire que les partis sont allés aux élections avec des non-dits. Ce qui aujourd’hui dresse le lit aux désaccords et à toutes sortes de compromis.
Cette situation présage déjà d’une gestion axée sur une navigation à vue. Puisque dans ce flou, il est clair que plusieurs maires non préparés pour ce poste de responsabilité seront élus et par conséquent, c’est le développement de ces villes qui recevra un coup.
Edouard ADODE