ÉDITO : Les 2 erreurs fatales de Prudencio

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ÉDITO

Les 2 erreurs fatales de Prudencio

Avec l’avènement du nouveau code électoral et de la nouvelle charte des partis politiques au Bénin, la classe politique est en pleine recomposition. Par conséquent, les partis politiques qui animent la vie politique du Bénin connaissent au quotidien des réaménagements internes pour mieux s’adapter. L’Union Démocratique pour un Bénin Nouveau (Udbn) de Claudine Afiavi Prudencio n’échappe guère à ce vent violent qui exige un peu plus de clairvoyance et de prudence de la part des leaders des anciens partis.

Mais face aux derniers troubles notés au sein de l’Udbn, on remarque tout simplement que Prudencio semble avoir manqué de prudence dans la prise de certaines décisions qui engagent la vie de son parti, et ces décisions apparemment erronées sont au nombre de deux.

Primo, la présidente de l’Udbn semble avoir mal apprécié les tenants et aboutissants de la réforme du système partisan au Bénin. Une réforme qui a pour but ultime de finir avec les clubs électoralistes et partis qui n’embrasent qu’un quartier ou à la rigueur une ville. Ainsi, les leaders politiques ne seront pas appelés à disparaitre, mais cesseront d’être le seul organe décisionnel de leur parti. Mais ils seront obligés de partager leurs prérogatives de chef de parti avec d’autres pour un combat national. Face à cette nouvelle exigence, l’Amazone d’Abomey-Calavi n’a pas su profiter de sa proximité d’avec le chef de l’État Patrice Talon pour se faire une place dans l’un des deux blocs présidentiels. Elle a simplement choisi de demeurer la cheffe de son parti qui n’a de vie qu’à Abomey-Calavi.

Secundo, avec l’approche des municipales et communales de 2020, nul n’ignore le branle bas qui a actuellement lieu au niveau des quartiers généraux des partis légalement constitués. Ainsi, les deux supers partis présents à l’hémicycle ne croient pas laisser le terrain pour rien au monde. Alors, pour y arriver, il est important de dénicher les ténors de certains partis pour combler les vides dans certaines communes. Dans un climat pareil, tout chef de parti doit user de sagesse pour manager ces partisans afin d’éviter des départs insolites. Et c’est en cela que la dame de fer a commis sa deuxième erreur en expulsant quatre des siens dans cette période où des portes sont ouvertes ailleurs. Par conséquent, des cascades de démission sont enregistrées.

A l’allure où vont les choses pour l’Udbn, Claudine Afiavi Prudencio risque de se retrouver seule avec ses compagnons d’infortune tel un général sans troupe.

Edouard ADODE

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