La répression contre les infractions au code de la route a démarré depuis début mars à Parakou. Le samedi 9 mars 2024, elle a pris une envolée très rude au niveau de plusieurs carrefours de la ville. Les populations entre consternation et supplications subissent rigoureusement les peines liées aux infractions qu’ils commettent.
Jean-Baptiste FAMONMI (Stg)
Presque tous les carrefours de la ville de Parakou sont pris d’assaut par les agents de la police Républicaine. Pour raison, faire respecter strictement aux usagers le code de la route. Que ce soit au rond point de l’aérodrome, de la municipalité, de la place publique Bio Guerra, Al’Houda et bien d’autres, les agents de la police Républicaine sont à la tâche. Des centaines de motos sont arraisonnées et convoyées au Commissariat central de Parakou. Non-port de casque, non-détention des pièces de la moto, défaut de rétroviseurs, et bien d’autres sont les infractions reprochées aux citoyens.
De nombreux citoyens passent à la caisse du trésor public pour régler les frais de leurs infractions. Un autre monde grouille devant le commissariat central de Parakou. Difficile d’entrer à l’intérieur pour récupérer leurs motos. «Je suis ici depuis le matin, je n’ai pas encore pu récupérer ma moto», clament des citoyens dans la masse, le samedi 9 mars dernier. Certains disent faire des allers-retours depuis trois jours sans la moindre satisfaction. Sur les visages des uns se lisent une tristesse et le désespoir total à l’idée de payer pour une infraction que d’utiliser leurs argents pour répondre à des besoins de plus grande nécessité. «Les 10.000 Fcfa que j’ai en main, je l’ai prêté. C’était pour payer du maïs à la maison. Voilà, c’est ça je veux payer ici maintenant pour prendre ma moto», laisse entendre un citoyen déçu. D’autres ayant récupéré leurs motos, se plaignent de les voir dans un état imparfait.
Pendant ce temps, des motos continuent d’être arraisonnées dans d’autres carrefours de la ville. La police continue son travail malgré tout.