OBSERVATION DES MESURES PREVENTIVES CONTRE LE COVID- 19
Les femmes des marchés de Parakou conscientes de l’enjeu
Au fur et à mesure que la pandémie du Covid-19 s’accroit, de nouvelles mesures sont prises par les autorités. Celles primordiales restent les mesures recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms), que les autorités béninoises ne cessent de mentionner. L’adoption d’une série de geste de barrières telles que se laver les mains très régulièrement avec une solution hydro alcoolique ou du savon et de l’eau, éternuer ou tousser dans son coude, utiliser des mouchoirs jetables, aérer les pièces et éviter tout contact étroit avec des personnes malades.
Mais vu que toucher, prendre, connaître la qualité du produit à acheter, restent le quotidien de plusieurs clients et clientes des marchés de Parakou, il est nécessaire de savoir comment la vente s’effectue entre vendeuses et acheteurs sans pour autant enfreindre au respect des règles d’hygiène sus citées.
Afin d’éviter la propagation du virus, plusieurs vendeuses des marchés de Parakou s’adaptent aux mesures de prévention de la pandémie. « Nous avons de bocal avec de l’eau savonneuse. A l’arrivée des clients, ils sont obligés de se laver les mains avant de toucher à n’importe quel produit », a signifié Véronique, vendeuse de choux et carottes au marché Arzèkè. Tout comme elle, plusieurs vendeuses exhortent les clients à se laver les mains avant d’approcher la marchandise « quand tu viens je demande si tu t’es lavé les mains, si la personne dit non, je lui demande tranquillement de le faire d’abord », a mentionné Marthe, une vendeuse de piment vert et de tomate à Arzèkè.
Certaines vendeuses refusent carrément aux clients de toucher aux produits avant achat. « Depuis l’apparition du Coronavirus, plusieurs vendeuses comme moi, nous ne permettons plus aux clients de toucher le produit, ils pointent du doigt le produit puis nous les servons. Moi particulièrement je porte du gant avant de servir », a laissé entendre Solange vendeuse dans le marché Dépôt.
Pour certains clients, il faut nécessairement toucher les produits afin de s’assurer qu’ils sont de bonne qualité. Un comportement que les vendeuses tolèrent de moins en moins et qui affecte leur activité. « Il y a certaines femmes qui ne lavent pas les mains mais veulent coûte que coûte toucher le produit avant d’acheter et parfois sa entraîne une dispute et elles partent sans acheter », a souligné Solange.
Les femmes du marché de la cité des Kobourou font de leur mieux pour limiter la propagation du virus, toutefois, vu l’évolution de la pandémie dans le pays, le gouvernement devrait prendre plus de mesures appropriées dans chaque secteur pour faciliter l’éradication de cette pandémie.
Huguette LAWANI (Stg)
