Les fêtes de fin d’année, en l’occurrence la Noël et le Nouvel an s’approchent à grand pas et avec leur lot de préparatifs. Malheureusement, dans les ateliers de couture et de coiffure, lieux par excellence de forte pression à pareil moment, le constat n’est pas reluisant.
Qui dit fêtes, dit forcément nouvel habillement et nouvelle coiffure. A 96 heures de la fête de Noël, encore appelée fête des enfants, l’affluence laisse à désirer dans plusieurs ateliers de couture et de coiffure visités à Porto-Novo. Les patrons et patronnes ne cachent pas leur désarroi. « Les clients ne viennent pas, sinon à compte goutte et les fêtes ne sont que dans quelques jours », déclare Nourou Deen Hounkarin, couturier au quartier Sakouba à Porto-Novo. Pour dame Florence Sogbossi, maîtresse couturière, « les quelques rares clients qui viennent cassent le prix de la prestation et ce, au regard de la morosité ambiante. C’est vrai que l’année dernière tout n’était pas parfait mais cette fois-ci, l’activité de la couture a chuté drastiquement ».
Le même constat est observé au salon de coiffure de Sylvie Dovonou, sis au quartier Kandévié à Porto Novo. « Vous faites le constat vous même, de ce que mon salon est vide pourtant la Noël est dans quatre jours. Autrefois, à pareil moment, je passe déjà des nuits au service, vu le nombre de tête à coiffer. Malheureusement, je n’ai pas encore passé la moindre nuit et je me pose assez de questions », s’est elle exprimée.
Visiblement donc, les fêtes de fin d’année apportent peu de satisfaction à cette catégorie d’artisans pourtant, mieux lotis les années antérieures à pareil moment. La raison évoquée par quelques citoyens rencontrés, est liée au ralentissement des activités économiques dû à la pandémie du coronavirus.
Charles HONVOH